vendredi 23 janvier 2009

Saint-Lazare : blocage et violences

"L'individu en foule se rapproche des êtres primitifs" : la preuve.

Paris, Saint-Lazare, vendredi 23 janvier 2009. La SNCF a indiqué que le trafic était interrompu en raison d'un accident de voyageur. "Une personne s'est jetée sur une voie perturbant la circulation, et des passagers de plusieurs trains impatients sont descendus en pleine voie bloquant entièrement le trafic", a précisé la SNCF. "Des voyageurs sont sur les voies. On essaie de les rabattre sur les quais", expliquait un porte-parole de la SNCF un peu avant 20 heures. "C'est la règle. Quand il y a des voyageurs sur les voies, nous sommes obligés d'arrêter des trains. On ne reprendra la circulation que lorsque nous serons sûrs qu'il n'y a plus personne sur les voies."
Des voyageurs impatients ont encerclé un local d’accueil dans lequel se sont réfugiés les agents de la SNCF pour échapper à la colère des usagers, qui ont brisé deux vitres de ce local et craché sur les autres, a constaté un journaliste de l’AFP.

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Autant le dire d'emblée : aucun de mes proches ne fait partie de la SNCF. Voilà, c'est dit. Mon petit message, maintenant :


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les usagers-clients-voyageurs,

Etes-vous ou désespérément bêtes ou atrocement stupides? Je ne connais que trop bien les joies du réseau transilien : les trains supprimés, retardés, les RER qui s'arrêtent entre deux stations sans savoir pourquoi, ou les RER qui roulent si lentement que même à cloche pieds les yeux bandés, je peux aller plus vite. Je connais tout ça. Je sais. Mais pourquoi s'en prendre aux agents SNCF ? Un "accident de personne" ou un "incident voyageur", la SNCF n'y est pour rien. Encore moins les agents qui auraient été lynchés s'ils n'avaient pas trouvé refuge dans ce local. Je me doute que la grève d'un mois additionnée au blocage toute la journée du 13 janvier pèse sur vos nerfs et votre état de fatigue... mais là, quand même!

Les agents se sont barricadés, ils ont eu peur, ils ont compris votre mécontement. OK!... et il y a quand même des imbéciles qui sont allés casser les vitres et leurs cracher dessus. CRACHER DESSUS. QUELLE INSULTE! QUELLE HONTE!
Bande de cons.
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"L'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. "
Encore une fois, je vais devoir m'en remettre au psychosociologue Gustave Le bon et à son fameux ouvrage "Psychologie des foules". Il y écrivait : "l'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. Inaccessible aux nuances, il voit les choses en bloc et ne connaît pas les transitions. (...) La simplicité et l'exagération des sentiments des foules les préservent du doute et de l'incertitude. (...) Dans les foules, l'imbécile, l'ignorant et l'envieux sont libérés du sentiment de leur nullité et de leur impuissance, que remplace la notion d'une force brutale, passagère, mais immense. (...) Inutile d'ajouter que l'exagération des foules porte seulement sur les sentiments, et en aucune façon sur l'intelligence."

Tout est dit je crois, bande de cons.

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