lundi 27 juillet 2009

La grippe A : "une gripette" pour Bernard Debré


Hier, dans le Journal du Dimanche, a été publiée une interview fort amusante et franche du professeur de médecine et député UMP Bernard Debré, à propos de la grippe A.

Selon lui,
"Cette grippe n'est pas dangereuse. On s'est rendu compte qu'elle était peut-être même un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière. Alors maintenant, il faut siffler la fin de la partie !"

"Tout ce que nous faisons ne sert qu'à nous faire peur", a-t-il ajouté. Et il tranche d'un "cela reste une 'grippette', ce n'est ni Ebola, ni Marburg", souligne-t-il.

Je n'ai pas l'habitude de remercier des élus UMP mais là, je m'incline et de je ne peux qu'apprécier cette saignée dans la pyschose alimentée depuis plusieurs mois par les politiques, les médias et la "surmédiatisation politique"...

Et le député UMP tacle Roselyne Bachelot, même s'il dit ne pas accuser la ministre : "les vaccins ne seront pas prêts avant le 15 novembre", c'est-à-dire "lorsque le premier pic de contamination sera passé".

La grippe A est donc (a) une vaste supercherie montée par la société du spectacle, (b) une blague autour de laquelle on s'est agité de façon inconsidérée et à laquelle ils n'ont pas su apporter une réponse efficace et correcte. On nage dans le ridicule.

lundi 29 juin 2009

Burqa, cagoule, manifestations

Le texte anti-cagoule est passé. Soit. Le port de la burqa est en train d'être discuté. Alors, en attendant, s'il faut se protéger du soleil, du froid, ou se masquer, portez une burqa!

Même si ce "vêtement" est une véritable infamie, je ne serai pas étonné si les casseurs s'en servent lors des manifestations.

Qui va vérifier si ce sont des hommes ou des femmes sous ces burqa? On ne soulève pas les jupes des filles... On ne soulève pas les burqa non plus.

mardi 23 juin 2009

Sarkozy à Versailles, le roi borgne


Nicolas Sarkozy a prononcé hier son premier discours devant le Congrès, à Versailles : le fruit de la réforme de la Constitution de juillet 2008. Ce matin, dans la presse, il était simple de faire un constat : seuls Etienne Mougeotte du Figaro et Francis Pécresse dans Les Echos ont apprécié - que dis-je, admiré - l'intervention du président français. Les autres, presque tous les autres éditorialistes, journalistes de quotidiens nationaux ou régionaux ont été déçus.

Quoi de plus normal ? Nicolas Sarkozy a fait un discours de premier ministre puisque Matignon n'est rien d'autre qu'une coquille vide hantée par un chef de gouvernement fantôme, maraboutée par l'Elysée et les nombreux conseillers du président.

Certains, ce 23 juin, comme Claude Askolovitch sur Europe 1, ont souligné la solitude de Nicolas Sarkozy. "Sarkozy est seul, parce qu’il n’y a plus de rival à droite, plus de menace à gauche. (...) il n’y a plus personne." Dans le Républicain Lorrain, on pouvait lire : "la mise en scène permet de profiter au maximum du résultat des européennes en montrant un Nicolas Sarkozy dominant seul, de son Aventin un champ de ruines politiques".

Un champ de ruines, certes, mais qui n'a montré qu'un petit chef terne, sans grandeur, sans ambition, sans émotion. Une vision désolante qui rappelle qu'au pays des aveugles, le borgne est roi.

samedi 2 mai 2009

"Tokyo Sonata", de Kyoshi Kurosawa

Il n'est pas déplacé de qualifier "Tokyo Sonata", le dernier film de Kiyoshi Kurosawa, de sublime.

Dans le Japon d'aujourd'hui, le réalisateur originaire de Kobe fait la chronique d'une société à la dérive et d'une famille dans l'errance la plus totale.
Et vice-versa. Le père, directeur administratif, se fait licencier d'un claquement de doigt et n'ose le dire à sa femme. Il erre. L'aîné se cherche et pense se trouver dans l'armée. Il erre. Le second fils, lui, prend des cours de piano en douce et dit à sa prof' qu'il est triste et qu'il préfère souvent être seul. Il erre. La mère, elle, assiste à l'agonie de sa famille... Et ainsi à la sienne.

Le réalisateur montre des individus bousculés par une société occidentale - dîte civilisée - où la violence n'est plus guerrière mais n'en reste pas moins violente. Une violence sourde, profonde, à peine verbalisée mais criante, frappante par son aspect implacable. Une brutalité sociale, professionnelle, et - par irrigation - familiale. 

Une détresse relationnelle qui laisse l'enfant, l'ado, la femme, et l'homme tous aussi désemparés les uns que les autres. Malheureux chacun de leurs côtés, mais ensemble. L'individu est seul, atomisé face à un destin qu'il n'a pas choisi mais auquel il participe, avec lequel il collabore contre son gré.


Un film sublime et puissant, servi par une réalisation fine, soignée et sobre, où tout est toujours juste, bien senti, équilibré. Et, sans la dévoiler, c'est dernière scène qui va donner un écho creux à vos premiers pas et à vos premières pensées en sortant de la salle obscure.

lundi 20 avril 2009

Segolène Royal : l' "excuseuse"

Que ne ferait pas un politique pour remplir l'espace médiatique ?

Chacun sa méthode. Si Fillon joue les vampires craignant la lumières des projecteurs comme les autres (les vrais, les romantiques) craignent l'ail, l'eau bénite ou les rayons de notre chère étoile, des personnages politiques - comme Royal - innovent.

L'ex-candidate du PS aux présidentielles de 2007 s'est inventée excuseuse. Un néologisme de rigueur puisque cette pratique est nouvelle. Après s'être excusée auprès des Sénégalais et des Africains, après le discours de Sarkozy de 2007, elle s'est excusée auprès de Zapatero pour les propos du locataire de l'Elysée lors d'un déjeuner "privé", ou disons en comité restreint.

Pas idiot comme idée de se poser en excuseuse de Sarko. Vu qu'il l'ouvre tout le temps, à tort et (souvent) à travers, elle a de quoi faire, elle n'a pas fini. Ca c'est du filon! De plus, elle n'a plus à s'arracher les cheveux pour inventer de nouveaux motifs pour communiquer. Elle le laisse vivre, enchaîner les mots, les maladresses... et pouf, elle apparaît pour l'excuser.£

Rien de mieux pour occuper la sphère publique : passer le balai après celui qui y fout le plus de déchets. Sarko souille, Sego nettoie. En fait d' "excuseuse", elle serait presque "rippeuse", à rattraper ses dérapages.

Si on remonte un peu en arrière, elle a de quoi faire :
Sarko qui provoque un marin pêcheur

Sarko qui traite un mec de "pov' con"
Sarko qui fait valser le préfet de la Manche
Sarko qui s'augmente de 175%
Sarko qui veut karchériser la banlieue
etc.
etc.

etc.

Bref, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle au final : Nous constatons qu'au PS, on a des idées, on sait innover au moins sur les stratégies de communication. Mais nous constatons que Ségolène Royal n'a pas le sens des priorités ; elle devrait d'abord s'excuser auprès de ses deux attachés parlementaires qui n'ont pas reçu plusieurs mois de salaires...

mercredi 15 avril 2009

Du conservatisme et de la bêtise française

C'est un cliché de dire que les Français sont conservateurs... Et qu'est-ce que le conservatisme si ce n'est - grossièrement - un paradigme empreint de nostalgie, une tentation de retour en arrière, conduire les yeux sur le rétroviseur et les deux pieds sur le frein du temps qui passe.

Le sondage qui met Jacques Chirac en tête des personnalités politiques préférées des Français illustre parfaitement le conservatisme Hexagonal. Les Français sont déçus par Sarkozy (et toutes les raisons objectives sont là pour l'être) mais il leur est impossible de voir l'après ; ils ne le peuvent pas, ils ne peuvent que regarder en arrière.Que c'est triste. Il n'y a rien de plus triste qu'un cliché qui se vérifie.

Enfin, il est amusant de voir la corrélation entre bêtise et conservatisme. Si les Français n'étaient pas des veaux, ils n'auraient pas voté pour Sarko aux dernières présidentielles. S'ils avaient réfléchi un minimum, ils auraient anticipé l'omniprésence de cet hyperactif à la parole aussi insupportable que dévaluée.

mardi 14 avril 2009

La nouvelle star 2009 : l'année de trop ?

La nouvelle star 2009 est-elle l'année de trop ? La réponse est simple mais pas simpliste : oui.

Il semble que le telecrochet aie tout dit, tout fait depuis sa première édition. L'émission a fait connaître le risible Steve Estatov, le "branchouille" décoré par les victoires de la musique Julien Doré, la chanteuse "R&B" pour gamines Amel Bent (et son copain en prison), la tortue propulsée chez les Enfoirés Christophe Willem et la minute Andy Warhol de Sandy Sanders.

Cette émission du 14 avril 2009, la deuxième de la saison '09, pue l'amateurisme à plein nez. C'est juste R-I-S-I-B-L-E. Ca fait karaoké en carton, dans un bouiboui quelconque du Bouchenois. Ca sonne faux, ça chante faux. C'est creux. Autant rester chez soi, sous sa douche ou devant sa glace pour balancer des merdes pareilles.

La palme du pire revient pour moi à Thomas, le candidat issu d'une formation de coiffure, coiffé comme le chanteur des Tokio Hotel. Thomas ne chaante pas comme au XXe siècle, c'est bien plus grave. Il chante comme au temps de Pascal Sevran : celui du brushing de mami, de la chanson française poussiéreuse, des thés dansants de bourgades perdues au milieu des champs. Ce mec ne sait pas bouger, il ne sait pas chanter, il n'a pas de culture musicale, il n'a pas de goût.

Thomas est "une erreur de casting" , selon l'expression que le jury a consacré au type qui s'est fait éliminé lors de cette épisode, Yoann.
Je croyais que cette émission était censée trouver l'interprète qui définirait, selon les membres du jury, l'année 2009... Si ce Thomas définit l'année 2009, je me fais hamish!

Et même lorsque le jury ovationne une prestation, prenons par exemple celle d'Emiliana Jordana qui reprend Blondie je ne comprends pas. Ils ont applaudi le choix de la chanson (si choix il y a), l'arrangement (qui était assez sympa) mais, bordel, le chant était horrible. Peut-être que ça rendait bien en live mais à la télé, c'était un véritable supplice!

Rixe entre jeunes à Gare de Lyon : la nauséabonde survente journalistique

Un fait divers avec de jeunes banlieusards survendu par les rédactions. Sur les chaînes d'info en continu, on a parlé de "bandes rivales", chez Reuters - comme un peu partout - on a agité le spectre des bandes organisées.

Foutaises.
Peu importe si les bandes étaient rivales ou non, peu importe si elles se sont rencontrées de façon fortuite, il a fallu que des journalistes survendent l'info, la rendent "crado".

Rappel des faits : Mardi 14 avril 2009 vers 4h du matin, aux abords de la gare de Lyon, un jeune de 17 ans est décédé et deux autres grièvement blessés, suite à une rixe entre deux bandes.
Les deux bandes, l'une d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l'autre d'Athis-Mons (Essonne), se sont rencontrées par hasard.
Certains jeunes étaient en vélib'. Un type est tombé. Les moqueries fusent en face. Le jeune maladroit se relève et jette son vélo sur les moqueurs. Bagarre générale... avec des armes blanches. A l'anglaise (les jeunes Anglais ont les poches pleines de couteaux, un phénomène récent et inquiétant).

La rencontre était "fortuite". Ils ne se sont pas donnés rendez-vous à l'aube pour se castagner.

Les mecs n'étaient même pas connus des services de police. Et pourtant, dans les infos, on a entendu des "bandes rivales", comme si ce fait relevait de la guerre des gangs : fantasme. Chez Reuters, on a tout de suite parlé de "bandes organisées", en faisant une mise en contexte sur les expéditions punitives de Gagny, Garges-lès-Gonesse, avec la batterie de mesures annoncées par Sarkozy... Encore un peu, il nous sortait des valises de coke et le grand banditisme. Ok, le matin-même Estrosi était sur le plateau d'iTélé. Ok, il faut faire des liens... Mais si l'intelligence est la capacité à faire des liens, certains ne sont pas opportuns et ne doivent surtout pas être survendus, sinon ils relèvent de la bêtise.

Sur iTélé, et LCI, ils ont survendu. Chez Reuters, c'est pire : Laure Bretton, Clément Dossin et Gérard Bon, et Sophie Louet en écrivent presque plus sur le contexte - sans lien avec l'événement - que sur l'événement même!

Je déplore la grave irresponsabilité des journalistes qui alimentent ainsi la stigmatisation des banlieues et de ses habitants, et entretiennent de fait le discours sécuritaire du petit Nicolas.

lundi 13 avril 2009

Hadopi : les amateurs, Karoutchi... et l'opposition?

Après la tortognole infligée à la majorité suite au rejet du texte "Création et Internet" jeudi dernier, Nicolas Sarkozy a fustigé l'amateurisme des parlementaires et s'en était pris à Jean-François Copé, le chef des députés UMP, Roger Karoutchi, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Bernard Accoyer, sur son perchoir, et François Fillon, l'invisible premier ministre.

Mais ça grogne du côté des députés UMP. Pas tous évidemment. Le député-maire d'Etampes (Essonne) Franck Marlin (UMP) s'est dit samedi "fier d'être amateur", en réagissant aux propos du chef de l'Etat. Dans son communiqué, Franck Marlin se dit "fier d'être amateur". "Au sens propre, c'est quelqu'un qui aime les choses bien faites", ajoute le député-maire d'Etampes, pour qui "ce projet de loi est mal ficelé et suscite beaucoup de défiance chez les députés de toutes tendances".

De son côté Roger Karoutchi, qui accumule les revers - en perdant les primaires face à Valérie Pécresse malgré une communication intense et un coming-out réussi - a fait savoir qu'il était prêt à démissionner. "Si le président de la République avait souhaité ma démission, elle lui était acquise", a-t-il dit dans un entretien accordé au journal Le Monde daté de mardi. On ne lui en demandait pas tant. Mais ça aurait été intéressant.

Enfin, une fois que tout cela est dit, on se rend compte qu'on ne parle pas de l'opposition... Normale, elle n'existe pas, trop rongée par ses querelles internes. Et ce n'est pas cette petite réussite qui va faire oublier l'agonie qui règne sur la rue de Solférino.

Allez, réveillez-vous!

vendredi 10 avril 2009

Séquestrer : l'art de la table

Sony, 3M, Caterpillar, Scapa... Les séquestrations de patrons se multiplient. Une méthode radicale pourtant jugée "acceptable" par 45% des Français. Et c'est bien normal.
En bon Gaulois, les Français aiment la convivialité et les arts de la table. Ils savent à quoi sert la séquestration : partager un peu de temps avec son boss, l'amener à la table (des négociations) qu'il a si souvent fuie. Lui casser les pieds en l'obligeant à casser la croûte, autour d'un café-croissant après une bonne nuit au bureau, ou autour d'un sandwich merguez après une longue journée de travail. C'est bien connu, on discute mieux autour d'un repas. Pas étonnant que cette technique se développe de façon endémique au pays de la gastronomie.

jeudi 9 avril 2009

Manifestations : vire ta cagoule !

Michèle Alliot-Marie souhaite interdire le port de cagoule, d'écharpe et de masque dans les manifestations pour prévenir les actes de vandalisme. "Je constate qu'à l'intérieur des manifestations, il y a un certain nombre de gens qui ne viennent pas du tout pour la manifestation mais, profitant d'être dissimulés derrière des cagoules, pour commettre un certain nombre d'exactions", a-t-elle déclaré.

C'est quoi cette blague? Ils vont contrôler tous les mecs avec des écharpes, des keffieh? On va confisquer leur vêtement? On va mettre des vestiaires à l'entrée des manifestations pour qu'ils les y déposent et les récupèrent en sortant? Ca veut dire qu'en hiver, les honnêtes manifestants seront obligés de battre le pavé sans écharpe, d'attraper froid et de s'enrhumer?

En plus, cela signifie pas de masques de farce et attrape : pas le droit de mettre des masques de Sarkozy,Bertrand, Bush, Merkel, etc
. Bref, pas de liberté de caricature dans les manifestations. Scandaleux. Stupide! Ridicule.

Pas de voile dans les écoles : oui!
Pas de masques dans la rue : non!

Encore un peu et bientôt on n'aura pas le droit de mettre des lunettes de soleil pendant les manifs... Sauf des Ray-Ban.

mercredi 25 mars 2009

A crise radicale, réponses radicales

La crise est si violente que les réponses le sont également. La loi du Talion économique et sociale, disons.

Les difficultés sociales sont un terreau fertiles pour les actions radicales. Dernièrement, ce sont les séquestrations de patrons qui se multiplient, comme à Sony où là chez 3M à Pithiviers (Loiret). Cela va si loin que des responsables syndicaux se suicident comme cet employé de l'usine de porcelaine Deshoulières SA à Chauvigny (dans la Vienne) qui a expliqué dans une lettre expliquant son geste qu'il subissait de trop grandes pressions dans son travail, demandant que son acte soit considéré comme un accident du travail.

Face à de tels drames (tant pour les salariés, les chômeurs, que pour les patrons)
, je me demande comment certains peuvent encore se demander si la crise existe belle et bien, si "tout ça" n'est pas une invention des médias... Allez demander aux 80.000 chômeurs supplémentaires de janvier si la crise est une invention, une fiction. Allez discuter, échanger quelques mots avec les personnes qui forment ces chiffres sans visages et les statistiques sans vie.

La crise appelle la radicalité, on le sait, on l'a déjà vu en 1933. Si pour l'instant, c'est surtout l'extrême gauche qui se fait entendre, on ne doute pas que les activistes d'extrême droite sont sur la rampe, prêts à dégainer. D'ailleurs la xénopobie est latente. N'oublions pas ces ouvriers britanniques qui demandaient des jobs anglais pour des Anglais. Des revendications qui se voulaient sociales, non raciales, certes. Mais le ton est là. Il rôde, gardons cela à l'esprit.

Un homme avertit en vaut deux. Un homme qui se sent menacé de mort, et qui ne voit pas le bout tu tunnel peut tuer, lui-même ou les autres.

mardi 24 mars 2009

Le CD le plus cher du monde: l'obsolète CD bling-bling

Au magasin Takashimaya du quartier de Nihonbashi à Tokyo, vous pouvez acheter ce CD qui est le plus cher du monde. Il coûte environ 10.000.000 yen soit environ 100.836 dollars. Pourquoi ce prix? Tout simplement parce que le boîtier est en platine et que ce dernier est incrusté de diamants 2 carats.

Il est pathétique ce record d'arrière-garde. Le CD se casse la gueule. Il n'est plus qu'un bout de plastique sans âme. Personne n'en veut plus. Alors on tente de raffraîchir son image. On le pare d'atouts bling-bling. Les créateurs, eux, diront même que c'est une oeuvre d'art.

Bref, voilà le premier grand pas du CD hors de l'industrie. Et mine de rien, il est déjà en train de transformer en objet de musée. Et que met-on dans les musées? Des objets morts, des objets du passé, des animaux empaillés, ce qui fut, ce qui a existé et qui n'est plus.

Le CD le plus cher nous le dit: le CD est mort, vive le CD!

samedi 21 mars 2009

Nadine Morano sur le plateau de Laurent Ruquier le 21 mars 2009

La secrétaire d'Etat à la famille était invitée dans "On n'est pas couché" pour revenir sur son annonce favorable au recours aux mères porteuses pour des raisons médicales et dans un cadre "très encadré".

Manque de bol, à peine installée dans le fauteuil central façon Sharon Stone dans "Basinc Instinct", Nadine Morano est assaillie de questions, sur le pape et le préservatif, le scandale Total, la rémunération des patrons, le bouclier fiscal, le pouvoir d'achat.


Enervante. Cette fille d'ouvrier est énervante
; exaspérante d'énergie déplacée, de hargne enragée, de réponses fleuves inintéressantes. Elle fatigue son interlocuteur en le perdant dans des détails stériles ("la page 11, colonne de droite", "la semaine prochaine j'inaugure..."). Peu brillante, juste très volontaire, et sarkozyste jusque dans son ADN, elle noie la discussion dans une mare de petits riens et cherche simplement à montrer qu'elle connaît ses dossiers.

Sur la forme c'est assommant. Sur le fond c'est consternant : elle a quand même tenté de vendre une énième fois la loi TEPA comme un dispositif ayant des vertus sociales! Par ailleurs, elle a repris l'argument d'Eric Woerth, le ministre du budget, qui en répondant à Pierre Méhaignerie avait lancé à l'Assemblée qu'on ne pouvait pas changer de stratégie "tous les quatre matins". Or un problème majeur réside dans cette idée : depuis son arrivée à l'Elysée, Sarkozy passe son temps à jouer la rupture. Une démarche dans laquelle la crise l'aide beaucoup : quel meilleur argument pour casser les pratiques, les règles ?

Sous réserve de pragmatisme, Sarko passe son temps à tout revisiter tout réarranger. Il rebat les cartes constamment. Et s'il avait la moindre consistance, la plus élémentaire cohérence, le président qui a inventé le remaniement perpétuel devrait revenir sur le bouclier fiscal, avoir la force de revenir sur ses promesses électorales, constater que la nouvelle situation l'exige ardemment.

mardi 17 mars 2009

Un collégien de 12 ans arrêté au volant d'une voiture

Un gamin de 12 ans a été arrêté lundi à Tours au volant d'une voiture en se rendant au collège. Il se servait depuis jeudi du véhicule de son oncle pour se rendre à l'école et rentrer chez lui. Le jeune garçon a été interpellé par des policiers intrigués de voir une tête dépasser à peine du pare-brise et des vitres d'une voiture, un break. Le conducteur venait juste de faire monter un copain. Il était 8h20.

La maman, mère au foyer, ne s'est aperçue de rien et le père est en déplacement professionnel.

Allez savoir s'il n'avait pas bu, avec les décisions de la mère Bachelot, cela ne serait pas étonnant. En tout cas, la mère qui ne s'est aperçue de rien, elle, doit avoir besoin de lunettes, ou avait un coup dans le nez.

Et qu'on ne me parle pas de la France sans permis!

lundi 9 mars 2009

Entre Alcool et Red Bull, Bachelot balance

La publicité pour l'alcool est autorisée sur Internet. Internet qui est très utilisé par les ados... et les jeunes adultes.

Cette autorisation détonne avec le tollé de la commercialisation du Red Bull l'été dernier... Le Red Bull qui excitait soi-disant la consommation d'alcool des jeunes. Roselyne Bachelot avait même appelé à boycotter le Red Bull (dire "Raide bulle" pour la prononciation à la Bachelot), alors qu'il est vendu dans 25 des 27 pays de l'UE.

Certes, les open-bars ont été interdits. Mais entre autoriser le Red Bull et autoriser la publicité d'alcool sur Internet, d'un point de vue "protection de la jeunesse", Bachelot devrait plutôt s'exciter sur la 2e mesure.


Nous n'en sommes plus à une contradiction près. Mais le plus grave réside dans le message flou et incohérent que l'exécutif envoie aux jeunes. Il donne aux ados les armes pour contredire leurs parents. Ils n'en demandaient pas tant.

dimanche 8 mars 2009

L'UMP et la culture : Bigard, c'est possible!


Alors que le gouvernement a enfin reconnu publiquement la récession qui va nous lessiver, il était nécessaire pour la majorité de détourner l'attention. Quoi de plus simple? Nommer Gilbert Montagné et David Douillet à la direction de l'UMP, histoire de remplir les colonnes des journaux et les sièges des plateaux de télé avec deux marionnettes. Mais au-delà de ça, ces nominations nauséabondes n'inaugurent rien de bon pour la politique française.

Retour sur deux questions posées à Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP, par Dimanche +, sur Canal +.


Dimanche +
: La prochaine étape c'est Jean-Marie Bigard à la culture ?

Dominique Paillé : Ecoutez ce serait une vision de la culture qui permettrait de sortir de l'élitisme dans lequel nous sommes malheureusement confortés depuis un certain nombre de gouvernement successif, notamment de gauche depuis quelques années.

D+ : C'est une UMP populaire alors ?

D.P : L'UMP est un mouvement populaire et tout ce qui peut nous rapprocher de la population est toujours bon à prendre.


Ce qu'il faut comprendre
:
1) Bigard à la cultre, why not? Ca serait même une bonne idée.
2) L'UMP n'est pas l'Union pour un Mouvement Populaire mais pour l'Union pour un Mouvement Populiste.
3) La différence entre la gauche et la droite, est que la première fait de "l'élitisme intellectuel" pour tirer la population vers le haut, tout en veillant à aider les plus démunis. La seconde, elle, fait de la culture guimauve sans exigeance pour amuser la population pendant qu'elle asphyxie les plus démunis et multiplie les cadeaux aux plus aisés.



mercredi 4 mars 2009

Une sonnerie de téléphone portable qui débouche le nez

On n'arrête pas le progrès. Vous savez, d'habitude, quand on parle en rigolant d'un gadget qui fait 36.000 choses, on plaisante en disant qu'il peut servir de micro-ondes, qu'il fait le café, ou qu'il s'occupe du linge ; ou qu'il exécute toute autre activité rébarbative... Eh bien au pays du Soleil levant on n'a fait encore plus fort puisqu'un fournisseur japonais de mélodies pour téléphones portables vend des sonneries à télécharger qui aurait la propriété de déboucher le nez des enrhumés. Non, ce n'est pas une blague, c'est même scientifiquement confirmée.

Les sonneries proposées, pas très mélodieuses, sont accompagnées de signaux qui déclenchent le vibreur du téléphone portable. Pour s'administrer ce "remède" antirhume, il suffit de plaquer son téléphone sur l'arête de son nez pendant 30 secondes et se dégager les sinus grâce aux vibrations. Ce procédé est également censé être efficace contre les symptômes des allergies aux pollens, un mal dont souffrent des millions de Japonais forcés de porter des masques.

"Nous avons développé ces sonneries sur la base de données scientifiques", précise le créateur, affirmant que les vibrations et sons "tiennent compte des différences physiologiques entre hommes et femmes et notamment de la résonance de leur nez"."La fréquence pour les hommes correspond à la note la, soit 440 hertz, et celle pour les femmes au do, soit 532 hertz", précise-t-il. Cela ne marche pas forcément pour tout le monde, prend-il soin néanmoins d'indiquer. Il est fort probable en effet que cette thérapie ne soit pas en l'état adaptée aux Occidentaux, "étrangers aux longs nez" qui ne réagissent pas aux mêmes vibrations.

Ces sonneries sont disponibles en téléchargement, moyennant un abonnement mensuel, sur la plate-forme de la firme Dwango via les portails des opérateurs mobiles nippons (i-mode de NTT Docomo, EZWeb de AU/KDDI et Yahoo Keitai de Softbank Mobile).

lundi 2 mars 2009

Lang, Royal, le PS recense ses "talents"


Ces derniers jours, le mot "talent" est revenu dans la bouche des dirigeants socialistes.

Pour Vincent Peillon, "elle [Ségolène Royal] peut être encore demain celle qui portera nos couleurs. Ce n'est pas intelligent de la part notamment de responsables socialistes de vouloir abîmer les talents du PS."


Concernant l'envoi de Jack Lang à Cuba, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a lancé, en marge d'une visite au salon de l'agriculture : "cela fait partie des talents de la France, Jack Lang ! Tout le monde a envie de les utiliser". "On utilise les talents, les contacts de Jack Lang pour que la France soit présente au moment où les Etats-Unis veulent sans doute reprendre contact à Cuba, a-t-elle déclaré, réfutant totalement une quelconque traîtrise.

Mais Segolène Royal est-elle un talent de la France, plus qu'un "simple" talent du PS ? La question reste ouverte.

Et Jack Lang est-il un talent du PS avant d'être un talent de la France ? La question reste ouverte.

En pleine période de recensement, le PS continue à recenser ses talents. Qu'il continue, je tiens les comptes.

samedi 28 février 2009

Medias, le magazine : quelle mollesse de Thomas Hugues!


Laurent Gerra était invité, le 28 février 2009, sur le plateau de "Medias, le Magazine". Thomas Hugues a comparé les audiencs de RTL avec Laurent Gerra et d'Europe 1 avec Nicolas Canteloup. Plus de 1,8 million d'auditeurs pour le premier contre un peu plus de 1,5 pour le second.

Laurent Gerra a osé affirmer que ce qu'il faisait était tout à fait différent de ce que proposait Nicolas Canteloup. Et que, comme ils n'étaient pas programmé à la même heure, ils faisaient quelque chose qui n'était pas comparable. "Ben c'est pas comparable, on n'est pas à la même heure".

Euh, pourquoi cette langue de béton ? Mis à part l'horaire, beaucoup de points autorisent la comparaison.
Gerra et Canteloup sont tous les deux :
1) sur radio généraliste nationale (qui sont en concurrence directe)
2) dans une tranche matinale
3) humoristes
4) imitateurs
5) deux lors leur intervention, car en question/réponse avec le meneur de jeu

Sans en venir à un échange musclé ou gênant, cela aurait mérité une ou deux relances de plus de la part de Thomas Hugues. Mais non. Il n'a rien dit. Complaisance quand tu nous tiens.

jeudi 26 février 2009

Deux erreurs de Mouloud Achour et Yann Barthes dans le petit journal

Quelques mauvaises formulations dans le Petit journal de Canal + du 26 février.

1) Mouloud Achour a parlé d'une "revue assez intellectuelle" où, dans un article, le philsophe Élie During, a tenté de penser le skateboard. Un tentative intéressante qui a semble-t-il été réalisée avec brio. Je lirais bien ce truc, moi. Surtout que Marc Augé (ah, les non-lieux...) dirige cette revue. En revanche, là où Mouloud a mal formulé la chose, c'est au moment où il offre la revue à Owen Wilson puisqu'il dit "vous êtes un skater donc vous êtes un intellectuel" (surtout que l'acteur n'est pas du tout skater).

On peut intellectualiser un mouvement artistique, sportif, social ou je ne sais quoi. Mais cela ne fait des pratiquants de ce mouvements des intellectuels. Exemples : Marx, Engels ont pensé la révolution socialiste et le règne du prolétariat. Les ouvriers ne sont pas (tous) devenus des intellectuels pour autant. Des camions entiers de mecs ont pensé le rock, comme un mouvement de jeunesse, hédoniste, etc. Les rockers ne sont pas (tous) devenus des intellectuels pour autant... Les skataboarders regardent la ville avec un oeil différent, certes, mais cela ne suffit pas à en faire des intellos.



2) Et en parlant de rock, j'ai relevé deux autres erreurs de Yann Barthes.

Dans son petit journal, il a parlé du passage d'AC/DC à Bercy. Il a fait deux coquilles simultanées. Primo, il a dit que AC/DC était du métal... Faux! Avec ces Australiens on reste dans le hard rock pur jus.

Si évidemment il n'y aurait surement pas eu de musiques plus dures sans eux, ces mecs là ne jouent pas du metal. Pantera, Metallica, ou Meshuggah, ça c'est du metal!

Et puis, vraiment ridicule, il a voulu faire les cornes des métalleux avec ses doigts. Seulement voilà, il a fait le signe des riders, des sk8ers, pas du tout le signe adapté. Au lieu de fermer le poing en levant uniquement l'index et l'auriculaire (on peut aussi lever le pouce avec), lui a levé le pouce et le petit doigt... Par contre, Mouloud a fait le bon geste!


Rien de bien grave. Cela ne va pas m'empêcher de regarder cette émission et ces chroniqueurs que j'apprécie.

NB: la référence de la revue dont a parlé Mouloud Achour est celle-ci
Revue Critique , Critique n° 740-741« Critique par Critique », ed. de minuit.

mercredi 18 février 2009

Michèle Alliot-Marie nie le désintérêt de Sarkozy pour la Guadeloupe

A l'Assemblée Nationale, le 17 février, Louis-Joseph Manscour (le député PS de la Martinique) a pris à parti la ministre de l'Intérieur et de l'Outre-Mer, Michèle Alliot-Marie. Après l'intervention acclamée - par une partie de l'Assemblée - du premier, la seconde a répondu : "Je ne saurais vous laisser dire que le président de la République ou le premier ministre se désintéressent de l'Outre-Mer ou se sont désintéressés de la Guadeloupe".

Ca se discute. Et la réponse est toute trouvée : Nicolas Sarkozy, lors de son grand oral du 5 février, s'est gargarisé de SON élection, de SON mandat, de SA fonction. Il a présenté des cadeaux au patronnat, il a retiré des billes aux collectivités locales... Mais il n'a pas dit un mot sur la grève générale qui touchait la Guadeloupe depuis le 20 janvier...

Alors bien sûr, le président ne peut pas être exhaustif même avec 90 minutes de questions. Mais là, tout de même, ne pas parler une seule fois de la Guadeloupe, si ce n'est pas du désintérêt... C'est du mépris.

mardi 17 février 2009

Le procès de Douch, chef du camp S--21, s'est ouvert

Aujourd'hui s'est ouvert le procès de Douch, ancien khmer rouge , chef du camp S-21. Les khmers rouges, emmenés par Pol Pot, ont tué environ 1.8 millions de Cambdogiens, entre 1975 et 1979. Le régime maoïste totalitaire a été l'un des plus grands carnages de l'histoire de l'Humanité. Un génocide. Les Khmers rouges ont voulu faire la révolution. Créer un homme neuf, libéré de la religion et du joug des élites. Le régime a voulu faire table rase.
Douch, chef méthodique et exigeant, qui a ordonné la mort d'au moins 12.300 prisonniers, a tenu les registres du camp S-21 avec une grande méticulosité. Une rigueur qui permet maintenant de retracer de ses actes. Arrêté en 1999 et maintenant âgé de 66 ans, cet homme converti au christianisme demande pardon.

Le procès de Kaing Guek Eav (son vrai nom) s'ouvre, trente ans après les faits. Est-il trop tard? Oui et non. Oui, quand on sait que cet homme qui se faisait appeler Ta Pin (en cambodgien, le titre de "Ta" signifie papi), était connu de son voisinage, sans être inquiété. Non, parce que ce procès est la moindre des choses. De l'esbrouffe qui ne réparera jamais rien mais qui est absolument nécessaire.

D'autres hommes encore vivants méritent d'être jugés. Et ils le seront dès 2010. Quatre personnes sont concernées : le "frère numéro 2", Nuon Chea, idéologue et ex-bras droit de Pol Pot, l'ancien ministre des affaires étrangères Ieng Sary et son épouse Ieng Thirit, ainsi que l'ex-chef d'Etat Khieu Samphan.

Mais le plus grave n'est pas là. Sans vouloir accorder trop d'importance à l'avis des victimes, sans tomber dans la compassion à-tout-va, il faut rappeler que de vrais responsables sont actuellement à la tête du Cambodge. "Pourquoi ne juge-t-on pas Hor Namhong, actuel ministre des affaires étrangères du Cambdoge qui a dirigé le camp de torture de Beng Trabek? L'actuel ministre des finances, Keat Choun, était lui aussi un dirigeant khmer rouge. Enfin, on devrait aussi Norodom Sihanouk, qui fut le premier chef d'Etat du régime", relève Billon Ung Boun-Hor, la Présidente de l'association des victimes du génocide des khmers rouges.

Patrick Baudoin, président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'Homme, explique la situation de façon très claire dans l'édition de la croix daté du 17 février 2009 : "Le gouvernement actuel [du Cambdoge] compte des personnalités impliquées dans le génocide. C'est pourquoi le régime de Hun Sen a tout fait pour retarder la tenue du procès des quatre autres personnes, pas prévu avant 2010."

Les procès qui s'ouvrent et s'ouvriront ne cicatriseront rien, n'apaiseront pas des plaies béantes depuis trois décennies. Ils sont symboliques, avant tout. Rien de plus.

lundi 16 février 2009

Martin Hirsch et "la charrue"

Alors que dans deux jours, le 18 février, Nicolas S. va recevoir les partenaires sociaux - date sur laquelle il s'était très largement défaussé lors de son grand oral du 4 février - Martin Hirsch a fait la une de Liberation et était l'invité du Grand journal de Canal +. Ceux qui ont lu le quotidien et regardé cette émission, ont pu voir que le haut commissaire à la jeunesse a sorti la même formule : "mettre les boeufs avant la charrue ". Je serais curieux de voir comment cette formule est arrivée dans le cabinet du transfuge du parti socialiste. En répétant ce gimmick, on prend note de l'importance qu'elle revêt dans son opération de communication.

Malgré "la fin des paysans" annoncée par Henri Mendras, la France est un pays agricole - du moins un pays qui a cette image à l'international et qui à l'intéreieur de ses frontières reste attaché à une certaine image "de la terre", une imaginaire rustique (Cf. l'émission "la ferme célébrité", sur TF1). Ainsi, Martin Hirsch l'a bien souligné, il ne compare pas les jeunes à des boeufs. Et c'est bien compris. Mais ses conseillers, eux, misent sur cette expression familière et paysanne. Histoire que les Français, en bons bouseux qu'ils sont, comprennent bien la volonté de l'éxécutif : "eh les gars, on veut tellement vous aider qu'on va aller à rebrousse-poil du dicton : cette fois, on va mettre les boeufs avant la charrue! Carrément!".

Eh ouais, bande de ploucs, Nicolas S. et sa team, ils en veulent. Et ils la font là, la rupture. En mettant la charrue avant les boeufs! La prochaine fois, ils iront encore plus loin : ils mettront les grands plats dans les petits.
Enfin, rappelons que normalement on met toujours les boeufs avant la charrue. Une banalité que le dicton nous rappelle constamment de ne pas oublier! Ce que propose Hirsch n'a donc rien de révolutionnaire. Il a voulu faire un "mot". Mais dans un sens ou dans l'autre, ça ne marche pas. Désolé.

jeudi 12 février 2009

Obama acclamé, Sarko sifflé

Le titre peut faire penser au match France-Argentine où Maradona a été acclamé et Domenech sifflée... Mais non.

En réalité, je comprends l'agacement de Nicolas Sarkozy et la jalousie qu'il nourrit à l'égard de son homologue des USA.

Quand Nicolas S. part en déplacement dans le pays, il se fait huer. Tellement qu'il est obligé de faire valser le préfet et le responsable de la sécurité. En face, Obama, lui, lors de ses déplacements se fait acclamer et accueillir telle une rock star. C'était le cas dernièrement en Floride, à Fort Myers. Il y a de quoi être jaloux ; ça se comprend, surtout quand on est aussi mégalo que le locataire de l'Elysée.

samedi 7 février 2009

L'Eglise catholique fait couac sur couac

Dernièrement, en Italie, c'est le cas d'Eluana Englaro qui fait débat. La jeune femme plongée dans le coma est dans un état végétatif depuis plus de 17 ans. Une décision de la justice italienne avait autorisé son transfert dans une clinique acceptant l'arrêt de son alimentation afin qu'elle s'éteigne peu à peu. L'histoire déchire l'Italie. L'euthanasie reste une hérésie pour une bonne partie de la population.

Ce transfert d'Eluana Englaro vers une clinique privée d'Udine, au nord de l'Italie, avait provoqué une levée de boucliers chez les prélats catholiques et certains hommes politiques. Le pape Benoît XVI avait par exemple fustigé l'euthanasie, une "fausse solution au drame de la souffrance" et un acte "indigne de l'homme".

L'intervention de Berlusconi. Alors même que la justice avait reconnu, à la demande de sa famille, son droit de mourir après d'intenses combats judiciaires, M. Berlusconi a pris la décision d'adopter un "décret d'urgence" pour "sauver Eluana" et interdire son euthanasie.

"Si nous n'avions pas fait tous les efforts possibles pour éviter la mort d'une personne dont la vie est en danger, qui respire de manière autonome, je me serais senti coupable de non assistance à personne en danger", a déclaré le "cavaliere".

L'euthanasie et l'évolution de son statut juridique est probablement l'un des indicateurs les plus probants de notre société en mutation ; une société où l'homme est, dans la mesure du possible, maître de sa vie, de son destin, ce, sans l'intervention de Dieu. Un mouvement amorcé en Occident depuis Machiavel, au moins. Ces combats de l'Eglise et de Berlusconi sont d'arrière-garde, mais dans le mauvais sens du terme.

On a fustigé l'euthanasie dans les cas où elle était décidée par le corps médical sans aucun concertation avec la famille. Dans le cas d'Eluana, c'est sa famille qui a fait la demande ; une demande qui a été validée par la justice. Certes, la jeune femme qui s'est figée à 20 ans (et qui en a maintenant 37) respire seule. Oui, là, on ne parle pas d'un simple débrachement à la suite duquel elle partirait dans les minutes suivants. Mais cet acharnement de la défense de la vie est poussé jusqu'à l'absurde le plus total.

Est-ce vivre que d'être un humain mais être dans un état végétatif. Laisser mourir Eluana ne serait-il pas au contraire un acte d'amour? La vie est déjà bien assez horrible et absurde. Dans l'imaginaire chrétien, il faut souffrir pour trouver le salut. Ne pensent-ils pas que cette femme a déjà bien assez souffert ?

vendredi 6 février 2009

La lettre de la présidente de Paris-10 Nanterre à Pécresse

Voici la lettre ouverte de Bernadette Madeuf, Présidente de Paris-10 Nanterre, à Valérie Pécresse. Elle se suffit à elle-même.
La Présidente, Nanterre, le 4 février 2009 A Madame Valérie PECRESSE Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche
Madame la Ministre,

Au fil des jours, dans notre université Paris Ouest Nanterre La Défense, le nombre des assemblées générales, par U.F.R., par départements se multiplie ; les motions s’accumulent. Et chaque fois grandit le nombre d’enseignants-chercheurs exprimant leur opposition au projet de décret réformant leur statut d’universitaire. Les raisons de leur désaccord sont certes diverses mais devant un sujet aussi complexe comment s’en étonner ? Ce qui rassemble les collègues dans le refus, c’est cette volonté qu’ils perçoivent de régenter sans prendre le temps d’écouter pour comprendre. Un de mes éminents prédécesseurs à la présidence de notre université, René Rémond, a enseigné à des générations d’étudiants sa définition de l’extrémisme : « penser qu’il y a des solutions simples aux problèmes compliqués ».

Madame la Ministre, je vous en prie, écoutez la rumeur qui enfle chaque jour en provenance des horizons de pensée les plus divers.

A Paris Ouest, cette semaine est consacrée aux examens de fin de premier semestre. Lundi prochain c’est la rentrée ; je ne peux me résoudre à l’idée que les étudiants deviennent dès la semaine prochaine, les otages d'un entêtement de l’employeur de leurs enseignants. Vous le savez, d’autres acteurs de l’Université que les enseignants-chercheurs sont préoccupés de leur avenir ; notamment les personnels administratifs et techniques et surtout les étudiants avec la montée du chômage qui assombrit leurs perspectives professionnelles. Madame la Ministre, je vous en prie, écoutez, maintenant !

Je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations respectueuses.
Bernadette MADEUF

jeudi 5 février 2009

Coûte que coûte sur M6 : lamentable

Ô surprise, la nouvelle émission de coaching de M6 se révèle être... lamentable. Un genre auquel la chaîne nous avait déjà habitué avec "C'est du propre", l'exemple emblématique.

Première chose, peu de choses m'énervent autant que le "coaching"; de la sous-psychologie de bas-étage pratiquée par des gens idiots qui ne font rien d'autre que raconter des banalités aussi assommantes qu'eux. Sans compter que le coaching maitient les individus dans une infantilité néfaste... ou plutôt le coaching n'est-il que la preuve flagrante que nous vivons dans un monde d'irresponsables benêts.

Et puis ce terme "coaching"? Comme si la seule façon de nous faire avancer était de nous traiter comme des sportifs prêts à lutte, à la compétition... La vie c'est jungle, certes... mais le sportif n'est pas le seul apte à vivre ou survivre.

Ici, dans "coûte que coûte", deux coachs (un homme, Gilles Geffroy, ancien cadre dans le secteur bancaire ; et une femme, Marie-Paule Dousset, auteure spécialisée dans la consommation) encadrent un foyer afin de lui faire réaliser des économies. Dans l'émission diffusée le lundi 2 février 2009, l'objectif était de réduire les dépenses pharaoniques d'un couple parisien et de ses deux jeunes enfants.

Il se trouve qu'en 30 jours, le couple est parvenu à réaliser plus de 1.600 euros d'économie... Un salaire ! Soit près de 600 euros par semaine. Et pour l'andectote, 600 euros c'est environ ce que je gagnais par mois avec mon travail à mi-temps.

Pour atteindre l'objectif, le budget habillage plafonné était de 170 euros pour 10 jours!!
Bref, les deux coachs félicitaient la famille pour avoir réussi à moins économiser un salaire... alors qu'ils dépensaient largement.

L'un des must a été la session shopping avec la coach, notamment lorsque celle-ci a emmené la femme dans un petit magasin de quartier miteux avec des vêtements moches, ringards, hideux, des loques. La première ne voyait que le côté utile et pratique du vêtement, critiquant les magasins où c'est simplement, selon elle,"estampillé 'mode'". En d'autre termes, pour elle, afin de faire des économies, il faudrait s'habiller comme un sac et uniquement acheter ses fringues chez Emmaüs.

Mais faire des économies avait pour la famille un but précis : acheter un lave-linge. Et à la fin de l'émission, alors que l'appareil est livré, on entend ce commentaire plein de bon sens : "la machine à laver dont rêvait Madame..." Comme si le lave-linge était un "rêve" pour la mère de famille, comme si elle seule devait ou pouvait s'en servir...
Bref, du grand n'importe quoi tout ça.


jeudi 29 janvier 2009

GREVE du 29/01 : protéiforme et contre un système malade

C’est devenu une banalité de le dire et de l’écrire mais celui qui avait dit « maintenant quand il y a une grève, on ne s’en rend même pas compte », est obligé de ravaler ses paroles… De 1 (selon la police) à plus de 2 millions (selon les syndicats) d’individus dans les rues, dans toute la France, forcément ça ne passe pas inaperçu.

A Paris, les rues entre la place de la Bastille et celle de l’Opéra étaient pleines. A 17h, devant l’Opéra bastille, tout un pan du cortège continuait à piétiner… C’est dire si la foule était au rendez-vous.

L’ambiance était familiale. Ici et là, on trouvait des familles entières, et des enfants en bas âge sur les épaules de leur père. Ici encore, un homme d’un certain âge en aidait un autre plus jeune à monter sur une borne de collecte de verre, lequel voulait prendre un meilleur point de vue, un peu surplombant.

Le fondement de l’appel à cette manifestation peut sembler brouillon. Et il l’était. Mais, cette mobilisation protéiforme ne fait que soulever le malaise transversal et multiforme qui touche l’ensemble de la société, à commencer par les classes moyennes et populaires.

Contrairement à ce qu’on peut entendre ici et là, et notamment dans la bouche de Xavier Bertrand dans l’émission « A vous de juger », les Français n’ont pas exprimé leur crainte et leur inquiétude face à la crise qui est en train de déferler. Les Français ont exprimé leur ras-le-bol de ce système qui marche à l’envers, ce système qui fait payer aux salariés les erreurs des spéculateurs, ces spéculateurs qui continuent à se remplir les poches en temps de crise, ces spéculateurs qui font payer aux autres – et au prix fort - leurs gaffes, et gardent pour eux les bénéfices quand cela marche.

Le malaise n’est pas ponctuel. Les racines du mal sont beaucoup plus profondes et multiples. Elles s’ancrent certes dans la crise mais dans les raisons de celle-ci, ses conséquences, sa gestion. Elles se nourrissent également du ressentiment créé par à la politique sarkozyste menée depuis 20 mois…

La CGT scandait ces mots :
Les jeunes dans la misère,
Les vieux dans la galère
De cette société là,
On n’en veut pas !

(bon, je passerai sur la pauvreté musicale attendrissante et ridicule des slogans que l'on retrouve dans toutes les manifestations.)

Beaucoup de métiers de la santé publique étaient présents. Par exemple, on pouvait lire sur un panneau « psychiatrie en danger » .

Sur un panneau bleu-blanc-rouge, on pouvait lire ce message : « URGENCE SOCIALE » .

Au milieu du cortège, on trouvait des « étudiants en grève » de l’école de cinéma Louis Lumière.

On trouvait également un groupe de personnes levant des pancartes au nom de la Ligue des Droits de l’Homme.

Mais cette manifestation était aussi un mouvement dirigé directement à l’encontre de Nicolas S. Des manifestants entonnaient un air dont les paroles étaient celles-ci : « Et là Nicolas, la grève tu t’en aperçois ? »

A noter également qu'étaien brandies beaucoup de pancartes « casse-toi pov’ con » ou tout simplement « pov’ con » .

samedi 24 janvier 2009

CSA : Laborde désignée par Sarkozy

Trois nouvelles personnes ont été nommées au CSA dont Catherine Laborde, directement désignée par Nicolas S. Il n'y a pas à s'étonner de cela. Tout comme le locataire de l'Elysée, Madame Laborde rayonne par son verbe fleuri. Souvenez-vous du JT de 20h du 21août 2008 sur France 2 :

Xavier Bertrand alias Oui-oui

(crédit photo : AFP)
On a trouvé le vrai Oui-Oui. Voire même un béni Oui-oui, car béni par l'agité de l'Elysée.
A l'époque, les Guignols avaient fait de Lionel Jospin "Io-Io", sous les traits de Oui-oui.
Maintenant que ce dernier a quitté la vie politique française, on a trouvé son remplaçant. Et cette fois, pas besoin de marionnette.

Avortement : Obama s'affirme

Trois jours après son investiture, Obama a fait un geste en faveur de l'avortement. Il a révoqué des mesures qui interdisaient le financement par de l'argent américain d'organisations qui seraient engagées dans des activités favorisant l'avortement ou militant en sa faveur, les plaçant de fait devant le dilemme de choisir entre renier l'avortement ou renoncer à l'aide considérable des Etats-Unis. De quoi échauffer les réac'...

C'est avec plaisir que je vois s'évanouir mes doutes quant à la position du nouveau président américain sur cette question.

vendredi 23 janvier 2009

Saint-Lazare : blocage et violences

"L'individu en foule se rapproche des êtres primitifs" : la preuve.

Paris, Saint-Lazare, vendredi 23 janvier 2009. La SNCF a indiqué que le trafic était interrompu en raison d'un accident de voyageur. "Une personne s'est jetée sur une voie perturbant la circulation, et des passagers de plusieurs trains impatients sont descendus en pleine voie bloquant entièrement le trafic", a précisé la SNCF. "Des voyageurs sont sur les voies. On essaie de les rabattre sur les quais", expliquait un porte-parole de la SNCF un peu avant 20 heures. "C'est la règle. Quand il y a des voyageurs sur les voies, nous sommes obligés d'arrêter des trains. On ne reprendra la circulation que lorsque nous serons sûrs qu'il n'y a plus personne sur les voies."
Des voyageurs impatients ont encerclé un local d’accueil dans lequel se sont réfugiés les agents de la SNCF pour échapper à la colère des usagers, qui ont brisé deux vitres de ce local et craché sur les autres, a constaté un journaliste de l’AFP.

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Autant le dire d'emblée : aucun de mes proches ne fait partie de la SNCF. Voilà, c'est dit. Mon petit message, maintenant :


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les usagers-clients-voyageurs,

Etes-vous ou désespérément bêtes ou atrocement stupides? Je ne connais que trop bien les joies du réseau transilien : les trains supprimés, retardés, les RER qui s'arrêtent entre deux stations sans savoir pourquoi, ou les RER qui roulent si lentement que même à cloche pieds les yeux bandés, je peux aller plus vite. Je connais tout ça. Je sais. Mais pourquoi s'en prendre aux agents SNCF ? Un "accident de personne" ou un "incident voyageur", la SNCF n'y est pour rien. Encore moins les agents qui auraient été lynchés s'ils n'avaient pas trouvé refuge dans ce local. Je me doute que la grève d'un mois additionnée au blocage toute la journée du 13 janvier pèse sur vos nerfs et votre état de fatigue... mais là, quand même!

Les agents se sont barricadés, ils ont eu peur, ils ont compris votre mécontement. OK!... et il y a quand même des imbéciles qui sont allés casser les vitres et leurs cracher dessus. CRACHER DESSUS. QUELLE INSULTE! QUELLE HONTE!
Bande de cons.
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"L'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. "
Encore une fois, je vais devoir m'en remettre au psychosociologue Gustave Le bon et à son fameux ouvrage "Psychologie des foules". Il y écrivait : "l'individu en foule se rapproche des êtres primitifs. Inaccessible aux nuances, il voit les choses en bloc et ne connaît pas les transitions. (...) La simplicité et l'exagération des sentiments des foules les préservent du doute et de l'incertitude. (...) Dans les foules, l'imbécile, l'ignorant et l'envieux sont libérés du sentiment de leur nullité et de leur impuissance, que remplace la notion d'une force brutale, passagère, mais immense. (...) Inutile d'ajouter que l'exagération des foules porte seulement sur les sentiments, et en aucune façon sur l'intelligence."

Tout est dit je crois, bande de cons.

mercredi 21 janvier 2009

Police marseillaise: du chiffre, du chiffre!

Une note interne de la police marseillaise a été divulguée par Europe 1. Cette note, disponible ici et signée par le commissaire de police, indique le nombre de "mises à dispositions à effectuer par les policiers de quartier des arrondissements."

Des objectifs peuvent être établis et transmis de manière informelle, à l'oral. Le fait que les chiffres soient écrits sur une note interne, noir sur blanc, en dit long sur l'institutionnalisation de la culture du chiffre, voire du culte du chiffre. Et l'argument selon lequel l'écriture serait une preuve de transparence n'atténue pas ce constat : cette note montre une fois de plus que l'accent est davantage mis sur la répression que sur autre chose.

Consultez la note, ici

mardi 20 janvier 2009

Obama : génial! Oui mais...

L'agenda médiatique est plus fort que tout. Parlons donc de l'investiture de Barack Obama. Mais pas dans l'Obamania, ni dans l'Obamamascepticisme... Simplement dans le soutien inébranlable à Barack Obama dans la juste mesure.

Tout le monde va être déçu par Barack Obama. C'est bien normal, on en attend tellement. Chacun, de son petit coin du monde, va être déçu selon son propre point de vue, pour ses propres raisons... La déception guette! Elle est là. Derrière chaque lueur que son élection soulève et a soulevé.

L'élection d'un "noir" à la tête de la première puissance mondiale est un fait historique, non seulement à l'échelle du XXI siècle mais également à celle de notre époque contemporaine. Ce qui était encore inimaginable il y a peu s'est finalement passé, dans le bon sens, pour une fois. Si Nicolas S. a dit le 20 janvier 2009 qu'il avait "hâte" de "changer le monde avec lui [Barack]", il ne faut pas s'attendre à ce que celui-ci le fasse. Il ne faut pas voir en lui le "socialiste" ou le "communiste" révolutionnaire que ses détracteurs républicains ont pointé en agitant une peur fantoche.

Barack Obama change sur la forme. Pas sur le fond. Et il reste un Américain par dessus tout. Sur des questions sociales, par exemple : il est croyant, il le dit et le revendique. Il est pour le port d'arme. Il a une position modérée sur la question de l'avortement. Bien qu'il soit devenu la nouvelle cible des "pro-vies", un tract de campagne d'Hillary Clinton relevait que M. Obama avait voté blanc à sept reprises sur des lois portant sur l'avortement du temps où il était sénateur d'Etat en Illinois.




Sur les plans politiques, comme l'a déclaré Noam Chomsky dans une interview accordée au monde.fr, "quand les nuages vont s'évanouir, on le percevra comme ce qu'il a toujours été : une sorte de démocrate centriste dans l'esprit de Clinton. Dans les faits, avec ses nominations, il n'a pas perdu beaucoup de temps pour rendre cela clair. Sa première nomination a été Rahm Emanuel : le secrétaire de la Maison Blanche. Il vient d'une banque d'investissement. Il vient tout droit de l'industrie qui a crée la crise actuelle." Et que dire de Joe Biden, un homme qui connaît parfaitement bien la Maison Blanche, un ancien de Washington, par excellence.
Après 8 ans de Bushisme crétin, après l'histoire des noirs américains, l'élection d'Obama est un merveilleux symbole... Mais les actes et les faits montreront qu'il n'est qu'un changement dans la continuité, un changement nécessaire qui se contente de suivre la contingence.

Barack Obama défend le rêve américain. Il dit l'incarner. Et c'est cela qui a fait rêvé les Américains, gonflant leur poitrine et leur drapeau. Que dit le rêve américain ? "Les USA sont le pays de la liberté" et "quand on veut on peut". Foutaises. Le 44e président des Etats-Unis prétend, comme il l'a rappelé lors de son discours d'investiture le 20 janvier à Washington, être celui du changement, celui d'un pays en mouvement dans un monde en mouvement. Certes, il va apporter un peu de nouveauté mais il va le faire en cherchant à réanimer cette vieille idée du rêve américain... Faire du neuf avec du vieux... Et si Obama illustre effectivement le rêve américain, combien de destins comme le sien pour 100 immigrés et/ou fils d'immigrés qui VEULENT ??? !!! Soyons justes, Obama est malgré tout la meilleure chose qui pouvait arriver aux USA et au monde. Pour autant, il ne faut pas resté transi, ébahi et penser que tout est fait. Tout reste à faire.

Pour finir sur une touche plus légère, notons cette faute de goût. Deux françaises de notoriété publique ont été conviées à cette 44e investiture. Ségolène Royal, bon ok, ça peut se comprendre, à la limite. L'autre invitée est Miss France 2009! Mais si vous savez cette potiche qui ne représente rien et qui s'actualise tous les ans. La classe, l'intelligence, l'esprit critique, la pertinence, le goût, la libération féminine, autant de choses que ne représente pas les Miss nationales. Pardon, mais là je ne comprends pas pourquoi elle était de la partie.





lundi 19 janvier 2009

Remaniement du manitou

Brice Hortefeux était il y a peu le ministre de l'Immigration et de l'identité nationale. Le premier patriote de France, en somme.

Maintenant, il est le ministre du Travail et de la famille.

Il est donc notre grand gagnant! Il a le tiercé, dans le désordre mais il l'a : travail, famille, patrie.
Bravo à lui. Il se voit par conséquent offrir un poste de premier ministrable, sous réserve d'acceptation de l'omniprésident et sous réserve de côte de popularité en hausse. Bravo à lui.

Avec lui, nous avons Eric Besson qui a remporté le prix de la traîtrise et du retournement de veste intégral. Le transfuge du parti socialiste va être la caution serpillière du sarkozysme : faire le sale boulot, le travail le plus marqué à droite quand on est un ex-capitaine de la rue de Solférino, c'est de la haute voltige politique. De la haute voltige qui en dit long sur la bassesse de ses idéaux, volontiers brûlés pour une carrière dont on ne sait si elle va prendre un coup d'accélérateur ou un coup de frein.

Félicitons-le, il gagne au passage la promesse d'un poste à responsabilité dans le parti de la majorité, son ex-camp adverse.

dimanche 18 janvier 2009

L’art de la guerre selon Tsahal

L’art de la guerre, au XXIe siècle, est devenu la guerre des images. Le conflit israélo-palestinien nous l’apprend tous les jours en ce moment.

A notre époque, l’image est omniprésente, au grand dam des intellectuels froids et rationalistes qui, depuis des siècles, y voient l’autoroute vers le pathos et l’irrationnel.

Maîtriser ses images, son image, c’est maîtriser sa guerre. Alors l’Etat hébreu a interdit l’accès de Gaza aux journalistes étrangers qui, à la frontière, doivent se contenter de communiqués et d’images du gouvernement israélien, de Tsahal, de témoignages de civils, d’humanitaires présents sur le terrain, et d’images de journalistes Palestiniens dont l’objectivité est rapidement balayée. Les journalistes occidentaux ne peuvent donc rien voir de leurs propres yeux si ce n’est au loin les volutes s’élevant d’immeubles bombardés sans savoir si les bonnes cibles ont été touchées. Mais la situation est pire pour les journalistes israéliens selon Frédéric Barreyre, le correspondant de France Info au Proche-Orient : "ils n’ont pas le droit d’aller à Gaza, même quand nous nous y sommes autorisés. Donc très peu de journalistes israéliens se rendent à Gaza et bravent l’interdiction du gouvernement".

Ainsi, Tsahal peut tout se permettre comme utiliser des munitions au phosphore blanc ; même si leur utilisation est interdite par la Convention 1980 si elles risquent de toucher des populations... Même si Gaza est la zone la plus densément peuplée au monde. «L'armée israélienne est dans une logique de zéro mort parmi les troupes, car elle veut absolument conserver jusqu'au bout le soutien de sa population. Elle utilise les obus au phosphore blanc pour faire écran et protéger ses militaires», a expliqué au Figaro Jean-Pierre Maulny, expert en armement à l'Iris, l'Institut des relations internationales et stratégiques.

Bafouer le droit international et commettre volontairement des bavures pour épargner ses troupes, la stratégie de Tsahal aboutit à ce triste bilan : l’AFP rapporte qu’en trois semaines d'offensive, au moins 1.245 Palestiniens ont été tués, dont 410 enfants et 108 femmes, et plus de 5.300 blessés, selon un nouveau bilan des services d'urgence de Gaza. De l’autre côté, au 9 janvier 2009, trois civils et 10 soldats israéliens ont été tués et 154 blessés dont 123 légèrement, selon le nouvelobs.com.

Mais ça ne s’arrête pas là puisque l'immeuble Al-Shourouq abritant divers organes de presse à Gaza, notamment l’agence Reuters, a été pris pour cible par Israël, justement par des obus à phosphore blanc alors que depuis le 27 décembre, Reuters a plusieurs fois rappelé à Tsahal où son bureau se trouvait et avait reçu l'assurance qu'il ne serait pas pris pour cible. L’Express.fr au 15 janvier 2009 rappelle également que, le 9 janvier , un centre de transmission utilisé par plusieurs chaînes arabes et la télévision iranienne a été dévasté par l'aviation israélienne, qui a nié l'avoir visé et a parlé de "dégât collatéral".


Et je ne parle pas des bombardements d’hôpitaux et de celui du siège de l’UNRWA, la principale agence d’aide aux Palestiniens…


samedi 17 janvier 2009

Bébé à vendre sur Internet : aucune poursuite

L'AFP rapporte que le couple néerlandais qui avait adopté en 2005 un bébé belge vendu aux enchères sur Internet ne peut être poursuivi, même s'il a commis un acte illégal. Pourquoi ? Parce qu'il y a prescription, a annoncé vendredi la justice néerlandaise. Au Pays-Bas, après une adoption illégale, le délai pour entamer des poursuites est de deux ans... Or la petite Donna a été adoptée en mars 2005, un mois après sa naissance.

De plus, les parents adoptifs ne peuvent pas être poursuivis pour trafic d'être humain car "ils n'ont pas agi avec l'intention d'exploiter Donna", a également déclaré le bureau du procureur. En mai, un tribunal néerlandais avait décidé que l'enfant resterait avec sa famille d'adoption. La petite Donna aura quatre ans en février.

C'est les soldes en ce moment. Dépêchez-vous d'en profitez, il y a des bonnes affaires : un bébé blanc au prix d'un bébé de couleur! En plus, c'est formidable, la démarche devrait réjouir les anti-IVG : vendre son bébé, c'est un peu plus moral, non ?

vendredi 16 janvier 2009

"Le bon, la brute, le cinglé" : Big Mac sauce soja

Etonnant, ce "western oriental" du sud coréen Kim Jee-Woon.
On y retrouve tous les éléments d'un western classique : de grands espaces vierges, des coups de feu, des rires gras, des regards perçants et déterminés... Sauf que les acteurs ont tous les yeux bridés, une barbe minimale - qui se réduit à l'implantation style D'Artagnan - et qu'ils manient les épées et les sabres aussi bien que les six coups.

La folle poursuite entre Le bon, la brute et le cinglé pour une carte au trésor dérobée au chef de la banque japonaise donne lieu à des moments drôles qui font sourirent et rirent ; des moments échauffaudés sur un montage hâletant, portés par une réalisation physique (le sang qui gicle sur l'objectif), et de magnifiques images. Ca tire, ca crie, ca saute, ca bastonne. Ca ne se prend pas au sérieux.

Ce western en Mandchourie, c'est la mondialisation et le métissage à pleines dents. Un peu comme un Big Mac ( ou mieux, un whopper) dans lequel la laitue est remplacée par du chou chinois, la sauce originale par de la sauce soja et de la sriracha sauce, et les cornichons sautés à la sauce d'huître. A côté de ça, vos frites sont trempées dans la nuoc mam. Original mais très bon.

mercredi 14 janvier 2009

Banderole : fausse indignation

Les politiques, les personnalités en tout genre, les médias... Ils nous les brisent tous avec la banderole parisienne soi-disant anti-ch'ti qui disait : " Pédophiles, chômeurs, consanguins, Bienvenue chez les Ch'tis".

Je ne cherche pas à défendre les Parisiens parce que je suis parisien. Je ne m'intéresse pas au foot, je ne m'intéresse pas spécialement au sport en général. Mais là, tout ce buzz autour de ces quelques mots, c'est d'un pathétique!!! Il faut vraiment avoir un balai dans le c.. ou un esprit très étriqué pour ne pas comprendre que cela fait aussi partie du jeu, de la provocation, et finalement du spectacle sportif.

La polémique a été énorme parce que c'était un "gros match", parce que c'était déployé par des Parisiens et surtout parce qu'on était au début de la fulgurante ch'timania causée par le "Bienvenue chezles ch'tis" de Dany Boon, le plus grand succès du cinéma fraçais...

"Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre." Les Lensois devraient ruminer cette phrase. Eux - qui se posent ici en victimes - sont pourtant rompus à cet exercice des banderoles. Par exemple, en 2006, face à l'OM, ils avaient déployé ce sympathique message : "Marseillais, bienvenus en France". Pas très politiquement correct, hein ? Raciste diraient d'autres.

Quelques exemples de banderoles :
_ celle-ci, un classique : Saint-Etienne - Lyon : 2000 : “Les gones inventaient le cinéma quand vos pères crevaient dans les mines”

Encore une fois pendant un Lyon - Saint-Etienne en Août 2007 : “Evacuation des estafettes de Perrache : Vos mères nous manquent déjà”

Les messages peuvent aussi directement s'en prendre aux joueurs ou à un joueur. Ribéry est un "bon client".
Nice - Marseille : 2007 - “Maman, achète moi le masque de Ribery pour Halloween”
Paris SG - Marseille : 2006 - “Ribery : Carglass répare votre visage en 24 heures"