vendredi 9 janvier 2009

La fin des khmers rouges, il y a 30 ans

Cet événement est passé inaperçu. On a entendu parlé de Samy Nacéri, du froid, de la neige à Marseille, de D. de Villepin qui s'en prend à Sarko... Mais ça, c'est resté en sourdine : le 30e anniversaire de la fin du régime des Khmers rouges. Il s'agit pourtant de l'un des quelques génocides reconnus par les historiens.
Lorsque la fin du génocide du Rwanda fêtera ses 30 ans, on en parlera largement c'est sûr. Idem pour celui de Srebrenica. Mais les 30 ans du génocide cambodgien, ça n'intéresse personne, ou pas grand monde en tout cas. Mais ça on le savait déjà.


Selon l'AFP, environ 40.000 personnes ont participé à l'anniversaire du 7 janvier 1979, date à laquelle les forces du Vietnam communiste avaient chasé de Phnom Penh les khmers rouges, tenus pour responsables de la mort de près de deux millions de Cambodgiens. Le 7 janvier 2009, le premier ministre Hun Sen et d'autres responsables du parti du peuple cambodgien (PPC) étaient présents dans le stade olympique où ont défilé une fanfare et des centaines de danseurs traditionnels khmers.

Il faudrait bien comprendre le ridicule de la situation lorsque Chea Sim, le président du PPC, a remercié le Viêt Nam pour avoir "sauvé le pays du génocide".

Le PPC est un "ancien" parti communiste qui a été installé au pouvoir par le Viêt Nam communiste lors de la "libération". Des communistes qui chassent des rouges qui ont mal compris le marxisme... Quelle blague! Et mauvaise en plus.

Après, on a envie de vomir lorsqu'on se rappelle que Hun Sen était un colonnel des Khmers Rouges et qu'il règne sans partage sur le Cambodge depuis 10 ans. Un régime despotique qui ne risque pas de prendre fin. En juillet 2008, le dictateur a été "réélu" avec des élections truquées selon les observateurs internationaux...

Ah mais si! Cette semaine on a parlé du Cambodge : on parlé de Rithy Panh et de son nouveau film, "Un barrage contre le Pacifique".

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