mercredi 7 janvier 2009

Question de style

Aujourd'hui s'ouvrent les soldes d'hiver. L'occasion de revenir sur quelques accessoires vestimentaires.

D'un côté, on trouve une mode qui veut que
les casquettes se portent avec une visière gardée droite ; et même avec l'étiquette sur la visière.

De l'autre, on trouve une mode qui veut que l'on vende
des vêtements hyper usés, au prix du neuf, voire même pire à des prix exhorbitants.


Porter une casquette et la laisser toute droite, comme neuve... avec l'étiquette : pas méchant mais ridicule. Le genre d'étiquette qu'on trouve sur d'autres produits avec indiqué dessus "remove before use", comme sur les lunettes de plongée... Haha.


Cet internaute a envoyé sur youtube une vidéo permettant d'admirer sa collection de casquettes. Il les portent toutes. Mais elles ont encore toutes leur étiquette.

Acheter des jeans très très usés, avec des bouts découpés, râpés et au prix fort... : pathétique et ridicule. Et les firmes prétextent des "customisations". Elles disent créer de la "rareté", des objets uniques. Et des acheteurs tombent dans le panneau.

Je m'offusque, et je tiens à faire mon réac'. Acheter des fringues mortes? Et puis quoi encore? Autant aller se payer des fringues d'occaz, aller faire un tour aux puces de Montmartre, au marché des biffins
- pour les plus aventuriers - ou dans les friperies - pour ceux qui se veulent chic! Là-bas au moins, vous trouvez de vraies vêtements vraiment usés. Ben oui, quoi de mieux que la vraie usure? L'usure faîte par le temps, les accidents. L'usure pleine d'histoire, de souvenirs, de crasse. Bref, celle qui se fait sur le long terme et qui s'apparente à l'érosion ; ce mécanisme des traces du temps qui a une âme.


Je vais également me permettre de consacrer quelques lignes au nouveau fléau des rues d'Europe : l'écharpe rayée. Elle est partout, enserre tous les coups. A vue de nez, je dirais que 70% des hommes entre 20 et 55 ans en ont une. C'est grave. Comme si on ne ressemblait pas déjà assez... Comme si tout le monde n'était pas déjà habillé pareil.

Encore une fois, on revient à cette éternelle question de la mode et des lois d'imitation : au début, la mode est faîte pour se démarquer. Une fois qu'elle prend, il faut la suivre pour ne pas être "out". Finalement, on ne suit pas la mode pour se distinguer mais par conformité. On dit (ou pense) afficher sa personnalité, ses goûts, à travers ses vêtements alors qu'on se contente de suivre le mouvement. Sauf que des fois (et même souvent), il faut se souvenir qu'on peut être moins veau que les industriels ne le pensent, et ne le veulent.

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