jeudi 6 novembre 2008

Le choix du frigidaire

Sarkozy et toute la majorité doivent se frotter les mains. En préférant la motion de Ségolène Royal, les militants socialistes ont facilité le travail de l'hyper président. On dirait que la base socialiste n'a pas compris la leçon. Alors que les Américains ont fait preuve d'audace en choisissant qui vous savez, les militants du PS ont choisi la nostalgie, pas l'espoir. Ségolène Royal était face à Sarkozy lors de la finale 2007... Avec le succès qu'on a connu. Ils en redemandent.

Si Bertrand Delanoë, soutenu par de vieilles têtes comme Jospin, Rocard et Hollande, n'incarnait pas vraiment le changement, il avait au moins le mérite de ne pas avoir perdu il y a un an et demi. Idem pour Martine Aubry qui, même si elle s'est alliée avec un vieil euro-allergique, Fabius, s'était faite discrète en restant dans son bastion lillois.

La surprise vient du côté de Benoît Hamon. Gonflé par la crise financière internationale, le jeune député européen, avec 19% des voix, s'affirme comme un incontournable de l'échiquier de la rose. Toutefois, la montée en force de ce véritable nouveau visage ne fait que souligner la division du PS, moins lisible que jamais, complètement aphone et impuissant, puisque coupé en quatre grande parts.

Surtout, le plus triste est de voir que le one (wo)man show politique paie. Que les "fra-ter-ni-té" paient. Et finalement, que les militants du PS préfèrent la fraîcheur du frigidaire à la moîte sueur d'horizons moins "déjà vu".

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