mardi 25 novembre 2008

La dictature des chiffres

Des chiffres partout. Des chiffres ici et là. En cascade. On s'abreuve de chiffres, on s'en arrose. On baigne dedans. On en bouffe matin, midi et soir. Y'en a marre.

Dans la vie politique française récente :
En ce moment, ce sont les chiffres (en plus des guerres d'ego) qui divisent le PS. 42 voix séparaient Segolène et Martine... Et maintenant on est en à 4. Blague. Cauchemar.
Il n'y a pas si longtemps, fin juillet, c'est la réforme de la constitution qui est passée à 2 voix près. Encore une histoire de chiffres. Serrés en plus.


Le moins pire
La question qui se pose, et qui s'est toujours posée, avec la démocratie est celle-ci : la dictature du nombre est-elle souhaitable ? C'est bien simple, avec ce système les plus nombreux l'emportent. Non, je suis pas contre la démocratie. Je veux en voir les limites pour l'améliorer. Aussi imparfait soit-il le système démocrate est la moins pire des choses. Mais de là à dire que c'est le meilleur... Il y a un gouffre.

Chiffres, charts et démocratie. Quand on voit les disques en tête des ventes, et quand on se dit que c'est le même genre de système (je caricature très grossièrement, hein) qui fait gagner ou perdre les individus qui nous dirigent, c'est assez effarant.

Par exemple au 8 novembre 2008, le classement des meilleures ventes d'albums était celui-ci:
1. Johnny Hallyday - Ça ne finira jamais
2. Christophe Maé - Comme à la maison
3. AC/DC - Black Ice

4. Bénabar - Infréquentable
5. Lynda Lemay - Allo c'est moi
6. P!nk - Funhouse
7. Grégoire - Toi + moi
8. Vincent Delerm - Quinze chansons
9. Soundtrack - High School Musical 3
10.Ayo - Gravity At Last

Excusez-moi mais quand je vois la quasi-totalité des bouses dans ce classement, je me rends compte que je suis autant dépité face à lui que face au spectacle politique français, ou plutôt face aux choix politiques des Français.

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