A notre époque, l’image est omniprésente, au grand dam des intellectuels froids et rationalistes qui, depuis des siècles, y voient l’autoroute vers le pathos et l’irrationnel.
Maîtriser ses images, son image, c’est maîtriser sa guerre. Alors l’Etat hébreu a interdit l’accès de Gaza aux journalistes étrangers qui, à la frontière, doivent se contenter de communiqués et d’images du gouvernement israélien, de Tsahal, de témoignages de civils, d’humanitaires présents sur le terrain, et d’images de journalistes Palestiniens dont l’objectivité est rapidement balayée. Les journalistes occidentaux ne peuvent donc rien voir de leurs propres yeux si ce n’est au loin les volutes s’élevant d’immeubles bombardés sans savoir si les bonnes cibles ont été touchées. Mais la situation est pire pour les journalistes israéliens selon Frédéric Barreyre, le correspondant de France Info au Proche-Orient : "ils n’ont pas le droit d’aller à Gaza, même quand nous nous y sommes autorisés. Donc très peu de journalistes israéliens se rendent à Gaza et bravent l’interdiction du gouvernement".

Bafouer le droit international et commettre volontairement des bavures pour épargner ses troupes, la stratégie de Tsahal aboutit à ce triste bilan : l’AFP rapporte qu’en trois semaines d'offensive, au moins 1.245 Palestiniens ont été tués, dont 410 enfants et 108 femmes, et plus de 5.300 blessés, selon un nouveau bilan des services d'urgence de Gaza. De l’autre côté, au 9 janvier 2009, trois civils et 10 soldats israéliens ont été tués et 154 blessés dont 123 légèrement, selon le nouvelobs.com.

Et je ne parle pas des bombardements d’hôpitaux et de celui du siège de l’UNRWA, la principale agence d’aide aux Palestiniens…
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