samedi 21 mars 2009

Nadine Morano sur le plateau de Laurent Ruquier le 21 mars 2009

La secrétaire d'Etat à la famille était invitée dans "On n'est pas couché" pour revenir sur son annonce favorable au recours aux mères porteuses pour des raisons médicales et dans un cadre "très encadré".

Manque de bol, à peine installée dans le fauteuil central façon Sharon Stone dans "Basinc Instinct", Nadine Morano est assaillie de questions, sur le pape et le préservatif, le scandale Total, la rémunération des patrons, le bouclier fiscal, le pouvoir d'achat.


Enervante. Cette fille d'ouvrier est énervante
; exaspérante d'énergie déplacée, de hargne enragée, de réponses fleuves inintéressantes. Elle fatigue son interlocuteur en le perdant dans des détails stériles ("la page 11, colonne de droite", "la semaine prochaine j'inaugure..."). Peu brillante, juste très volontaire, et sarkozyste jusque dans son ADN, elle noie la discussion dans une mare de petits riens et cherche simplement à montrer qu'elle connaît ses dossiers.

Sur la forme c'est assommant. Sur le fond c'est consternant : elle a quand même tenté de vendre une énième fois la loi TEPA comme un dispositif ayant des vertus sociales! Par ailleurs, elle a repris l'argument d'Eric Woerth, le ministre du budget, qui en répondant à Pierre Méhaignerie avait lancé à l'Assemblée qu'on ne pouvait pas changer de stratégie "tous les quatre matins". Or un problème majeur réside dans cette idée : depuis son arrivée à l'Elysée, Sarkozy passe son temps à jouer la rupture. Une démarche dans laquelle la crise l'aide beaucoup : quel meilleur argument pour casser les pratiques, les règles ?

Sous réserve de pragmatisme, Sarko passe son temps à tout revisiter tout réarranger. Il rebat les cartes constamment. Et s'il avait la moindre consistance, la plus élémentaire cohérence, le président qui a inventé le remaniement perpétuel devrait revenir sur le bouclier fiscal, avoir la force de revenir sur ses promesses électorales, constater que la nouvelle situation l'exige ardemment.

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