Dernièrement, en Italie, c'est le cas d'Eluana Englaro qui fait débat. La jeune femme plongée dans le coma est dans un état végétatif depuis plus de 17 ans. Une décision de la justice italienne avait autorisé son transfert dans une clinique acceptant l'arrêt de son alimentation afin qu'elle s'éteigne peu à peu. L'histoire déchire l'Italie. L'euthanasie reste une hérésie pour une bonne partie de la population.
Ce transfert d'Eluana Englaro vers une clinique privée d'Udine, au nord de l'Italie, avait provoqué une levée de boucliers chez les prélats catholiques et certains hommes politiques. Le pape Benoît XVI avait par exemple fustigé l'euthanasie, une "fausse solution au drame de la souffrance" et un acte "indigne de l'homme".
L'intervention de Berlusconi. Alors même que la justice avait reconnu, à la demande de sa famille, son droit de mourir après d'intenses combats judiciaires, M. Berlusconi a pris la décision d'adopter un "décret d'urgence" pour "sauver Eluana" et interdire son euthanasie.
"Si nous n'avions pas fait tous les efforts possibles pour éviter la mort d'une personne dont la vie est en danger, qui respire de manière autonome, je me serais senti coupable de non assistance à personne en danger", a déclaré le "cavaliere".
L'euthanasie et l'évolution de son statut juridique est probablement l'un des indicateurs les plus probants de notre société en mutation ; une société où l'homme est, dans la mesure du possible, maître de sa vie, de son destin, ce, sans l'intervention de Dieu. Un mouvement amorcé en Occident depuis Machiavel, au moins. Ces combats de l'Eglise et de Berlusconi sont d'arrière-garde, mais dans le mauvais sens du terme.
On a fustigé l'euthanasie dans les cas où elle était décidée par le corps médical sans aucun concertation avec la famille. Dans le cas d'Eluana, c'est sa famille qui a fait la demande ; une demande qui a été validée par la justice. Certes, la jeune femme qui s'est figée à 20 ans (et qui en a maintenant 37) respire seule. Oui, là, on ne parle pas d'un simple débrachement à la suite duquel elle partirait dans les minutes suivants. Mais cet acharnement de la défense de la vie est poussé jusqu'à l'absurde le plus total.
Est-ce vivre que d'être un humain mais être dans un état végétatif. Laisser mourir Eluana ne serait-il pas au contraire un acte d'amour? La vie est déjà bien assez horrible et absurde. Dans l'imaginaire chrétien, il faut souffrir pour trouver le salut. Ne pensent-ils pas que cette femme a déjà bien assez souffert ?
Ce transfert d'Eluana Englaro vers une clinique privée d'Udine, au nord de l'Italie, avait provoqué une levée de boucliers chez les prélats catholiques et certains hommes politiques. Le pape Benoît XVI avait par exemple fustigé l'euthanasie, une "fausse solution au drame de la souffrance" et un acte "indigne de l'homme".
L'intervention de Berlusconi. Alors même que la justice avait reconnu, à la demande de sa famille, son droit de mourir après d'intenses combats judiciaires, M. Berlusconi a pris la décision d'adopter un "décret d'urgence" pour "sauver Eluana" et interdire son euthanasie.
"Si nous n'avions pas fait tous les efforts possibles pour éviter la mort d'une personne dont la vie est en danger, qui respire de manière autonome, je me serais senti coupable de non assistance à personne en danger", a déclaré le "cavaliere".
L'euthanasie et l'évolution de son statut juridique est probablement l'un des indicateurs les plus probants de notre société en mutation ; une société où l'homme est, dans la mesure du possible, maître de sa vie, de son destin, ce, sans l'intervention de Dieu. Un mouvement amorcé en Occident depuis Machiavel, au moins. Ces combats de l'Eglise et de Berlusconi sont d'arrière-garde, mais dans le mauvais sens du terme.
On a fustigé l'euthanasie dans les cas où elle était décidée par le corps médical sans aucun concertation avec la famille. Dans le cas d'Eluana, c'est sa famille qui a fait la demande ; une demande qui a été validée par la justice. Certes, la jeune femme qui s'est figée à 20 ans (et qui en a maintenant 37) respire seule. Oui, là, on ne parle pas d'un simple débrachement à la suite duquel elle partirait dans les minutes suivants. Mais cet acharnement de la défense de la vie est poussé jusqu'à l'absurde le plus total.
Est-ce vivre que d'être un humain mais être dans un état végétatif. Laisser mourir Eluana ne serait-il pas au contraire un acte d'amour? La vie est déjà bien assez horrible et absurde. Dans l'imaginaire chrétien, il faut souffrir pour trouver le salut. Ne pensent-ils pas que cette femme a déjà bien assez souffert ?
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