mercredi 25 mars 2009

A crise radicale, réponses radicales

La crise est si violente que les réponses le sont également. La loi du Talion économique et sociale, disons.

Les difficultés sociales sont un terreau fertiles pour les actions radicales. Dernièrement, ce sont les séquestrations de patrons qui se multiplient, comme à Sony où là chez 3M à Pithiviers (Loiret). Cela va si loin que des responsables syndicaux se suicident comme cet employé de l'usine de porcelaine Deshoulières SA à Chauvigny (dans la Vienne) qui a expliqué dans une lettre expliquant son geste qu'il subissait de trop grandes pressions dans son travail, demandant que son acte soit considéré comme un accident du travail.

Face à de tels drames (tant pour les salariés, les chômeurs, que pour les patrons)
, je me demande comment certains peuvent encore se demander si la crise existe belle et bien, si "tout ça" n'est pas une invention des médias... Allez demander aux 80.000 chômeurs supplémentaires de janvier si la crise est une invention, une fiction. Allez discuter, échanger quelques mots avec les personnes qui forment ces chiffres sans visages et les statistiques sans vie.

La crise appelle la radicalité, on le sait, on l'a déjà vu en 1933. Si pour l'instant, c'est surtout l'extrême gauche qui se fait entendre, on ne doute pas que les activistes d'extrême droite sont sur la rampe, prêts à dégainer. D'ailleurs la xénopobie est latente. N'oublions pas ces ouvriers britanniques qui demandaient des jobs anglais pour des Anglais. Des revendications qui se voulaient sociales, non raciales, certes. Mais le ton est là. Il rôde, gardons cela à l'esprit.

Un homme avertit en vaut deux. Un homme qui se sent menacé de mort, et qui ne voit pas le bout tu tunnel peut tuer, lui-même ou les autres.

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