jeudi 5 février 2009

Coûte que coûte sur M6 : lamentable

Ô surprise, la nouvelle émission de coaching de M6 se révèle être... lamentable. Un genre auquel la chaîne nous avait déjà habitué avec "C'est du propre", l'exemple emblématique.

Première chose, peu de choses m'énervent autant que le "coaching"; de la sous-psychologie de bas-étage pratiquée par des gens idiots qui ne font rien d'autre que raconter des banalités aussi assommantes qu'eux. Sans compter que le coaching maitient les individus dans une infantilité néfaste... ou plutôt le coaching n'est-il que la preuve flagrante que nous vivons dans un monde d'irresponsables benêts.

Et puis ce terme "coaching"? Comme si la seule façon de nous faire avancer était de nous traiter comme des sportifs prêts à lutte, à la compétition... La vie c'est jungle, certes... mais le sportif n'est pas le seul apte à vivre ou survivre.

Ici, dans "coûte que coûte", deux coachs (un homme, Gilles Geffroy, ancien cadre dans le secteur bancaire ; et une femme, Marie-Paule Dousset, auteure spécialisée dans la consommation) encadrent un foyer afin de lui faire réaliser des économies. Dans l'émission diffusée le lundi 2 février 2009, l'objectif était de réduire les dépenses pharaoniques d'un couple parisien et de ses deux jeunes enfants.

Il se trouve qu'en 30 jours, le couple est parvenu à réaliser plus de 1.600 euros d'économie... Un salaire ! Soit près de 600 euros par semaine. Et pour l'andectote, 600 euros c'est environ ce que je gagnais par mois avec mon travail à mi-temps.

Pour atteindre l'objectif, le budget habillage plafonné était de 170 euros pour 10 jours!!
Bref, les deux coachs félicitaient la famille pour avoir réussi à moins économiser un salaire... alors qu'ils dépensaient largement.

L'un des must a été la session shopping avec la coach, notamment lorsque celle-ci a emmené la femme dans un petit magasin de quartier miteux avec des vêtements moches, ringards, hideux, des loques. La première ne voyait que le côté utile et pratique du vêtement, critiquant les magasins où c'est simplement, selon elle,"estampillé 'mode'". En d'autre termes, pour elle, afin de faire des économies, il faudrait s'habiller comme un sac et uniquement acheter ses fringues chez Emmaüs.

Mais faire des économies avait pour la famille un but précis : acheter un lave-linge. Et à la fin de l'émission, alors que l'appareil est livré, on entend ce commentaire plein de bon sens : "la machine à laver dont rêvait Madame..." Comme si le lave-linge était un "rêve" pour la mère de famille, comme si elle seule devait ou pouvait s'en servir...
Bref, du grand n'importe quoi tout ça.


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