vendredi 19 décembre 2008

Carla Bruni "en toute liberté", un pas de plus vers la communication gouvernementale peoplitique



Exercice particulier pour M6 avec l’émission “en toute liberté” où l’invitée cette semaine était Carla Bruni. Laurent Boyer (ou le Drucker de l’ex « petite chaîne qui monte, qui monte ») avait convié la première dame de France pour un plateau décontracté, avec de nombreux amis.



Ce qui était inimaginable avec la précédente épouse du président précédent (Bernadette Chirac) a été rendu possible « comme si de rien n’était » avec la femme de Nicolas Sarkozy.
Mélange des genres… Un mélange inhabituel et qui met mal à l’aise. L’ancienne mannequin dit avoir été très étonnée de l’aspect « moyenâgeux » de l’avis public et du besoin de convention de l’opinion publique, elle qui dit venir d’une famille non-conventionnelle, du milieu de la mode qui ne l’est pas non plus et du monde la musique qui ne l’est pas davantage.

Jean-Louis Murat était l’un des invités de l’émission aux côtés d’autres personnalités prestigieuses comme Jean-Paul Gaultier, Christian Lacroix ou encore Laurent Voulzy. Il a été dithyrambique au sujet du dernier album de la first lady, déclarant que ce disque était particulièrement intense, l’un des plus intenses de ces dernières années dans la musique française… Ah bon ?

Quoiqu’il en soit, M6 l’a bien montré, pas besoin d’avoir une télévision publique avec un président directement nommé par le chef de l’Etat pour avoir un bon morceau de communication gouvernementale. Je serais curieux de savoir ce que Thierry Saussez, le Directeur du Service d'information du gouvernement, a donné comme conseils à Carla.

Carla est une femme entière, passionnée, une bonne mère, moderne, à la fois «mama» italienne et très attentive aux explications pédagogiques. Carla est «belle», « irrésistible », « elle a tout ce qui faut ». « Et ça, je crois que Nicolas en est bien conscient. ». Voilà, en gros, ce qu’ont raconté des amis de l’épouse de Sarko.

Bref, le couple présidentiel est formidable. «Nicolas» est marié à une femme formidable… Une qualité qui déteint forcément sur lui. Hallelujah.

Encore un peu et la prochaine fois, les invités appelleront directement «Nicolas» par son petit – évidemment – sobriquet. J'ai hâte d'y être. Ou pas.



dimanche 14 décembre 2008

Jacques Attali VS Eric Zemmour. Attali quitte le plateau de Ruquier

Jacques Attali a quitté le plateau de Laurent Ruquier. Il était invité dans l'émission "On n'est pas couché", du 13 décembre. L'économiste-essayiste venait faire faire la promotion de son nouveau livre "La crise, et après ?" Il commence par nous parler de la "crise des Tulipes", ce qui nous change un peu de la crise 1929, déjà vue et revue. Comme d'habitude, il en profite pour glisser son idée (louable) d'un nouvel ordre mondial, aidé en cela par des institutions (gouvernement, etc.) à l'échelle planétaire.


Lorsqu'intervient Eric Zemmour vers 9'20, le ton monte brusquement. Le journaliste du Figaro tente, lui, d'expliquer la crise par le couple délocalisation/immigration. Selon lui, c'est à cause de ce double phénomène que les revenus des classes moyennes n'a pas augmenté depuis plus de quinze ans. Jacques Attali n'est pas de son avis. Tous deux tentent de discuter. Mais c'est un dialogue de sourds.

Lorsque Naulleau en met une couche en évoquant son rapport pour relancer l'économie et ses 316 propositions, en disant qu'elles n'ont pas été suivies, la coupe est pleine pour Attali qui s'explique en une phrase et quitte le plateau en annonçant : "Cette conversation n'a aucun intérêt. Je m'ennuie et je m'en vais."

Naulleau a eu tout à fait raison de soulever la "duplicité" de Jacques Attali... qui a conseillé Mitterand et Sarkozy...

Jacques Attali a eu tout à fait raison d'essayer de discuter avec Eric Zemmour qui penche toujours plus vers la droite-extrême : lier à l'immigration (a) la stagnation des revenus de la classe moyenne, (b) la crise financière actuelle, (c) le deuxième effet kiss cool de la crise sur les classes moyennes et populaires, ça c'est fort. D'autant plus que toutes ces entreprises qui font délocalisent pour réduire leurs coûts, augmenter leur profit, ne sont que des entreprises dirigées par des hommes de son bord politique ou qui partage ses idées d'enrichissement constant, croissant et perpétuel.


Pour Zemmour, Chômeurs = immigrés A noter que pour Eric Zemmour : chômeurs = immigrés. (vers 12'35). Effectivement, pour ce dernier, "l'armée de réserve du prolétariat", ce sont les immigrés. Alors que Marx, lui, entendait par cette notion simplement les chômeurs... Triste Zemmour.

lundi 8 décembre 2008

Steevy aux Assedic

Steevy, mon idole...




affligeant, stupide...

jeudi 4 décembre 2008

« Mort pour les soldes »

La semaine dernière, c’était le black Friday aux Etats-Unis : un jour de rabais qui suit la fête de Thanksgiving. Un jour de solde toujours très attendu. Si attendu que nos chers consommateurs américains en deviennent impatients. Si impatients qu’ils peuvent tuer.


Le New York Times a raconté l’histoire de Jdimytai Damour, piétiné à mort par les clients à l'ouverture d’un magasin. Cet intérimaire, d'origine jamaïcaine, s'occupait de la gestion des stocks d'un Wall-Mart à Long Island, dans le Nord-Est des Etats-Unis. « Mort pour les soldes », en voilà une belle plaque sur sa tombe…
Et comme on ne change pas une foule qui gagne, une femme enceinte de huit mois a été piétinée par la foule dans ce même magasin. Génial…


"Psychologie des foules"
Le psychologue social Gustave Le Bon avait écrit dans son fameux ouvrage « Psychologie des foules » (1895) que les foules étaient aussi irrationnelles que les femmes… Merci le sexisme hyper-archaïque du début du XXe siècle… Toutefois, et pour jouer la provocation, on pourrait continuer en rappelant ceci ; tous les experts en marketing - ou commerce - vous le diront : qui sont les meilleurs consommateurs ? Eh bien ce sont les consommatrices ! Alors si on imagine une foule réunie dans le seul but de consommer… on n’est plus trop étonné par les dégâts.

Cette soif de consommation aveugle, basse et égoïste me désole.
"Mort pour les soldes" sur l'autel de la valse des étiquettes... Ce type méritait mieux. Comme presque n'importe qui en ce monde.